Je sais, je sais, ça fait environ un mois que je n'ai pas écrit d'articles mais il faut dire que pour l'instant ma vie est un peu toujours pareille ici... Au bureau la journée, et le soir et le weekend en train de bosser sur mon mémoire. L'éclate totale quoi !! ^^ Alors bon, du coup, je vous ai trouvé (par hasard) une petite compensation. Il s'agit d'un article sur Taipei qui reflète assez bien la réalité des choses. Bonne lecture ! ;)
Impressions de Taïpei
Dans la capitale de Taïwan, tout n’est
pas rose : pollution, urbanisme maussade, hygiène alimentaire
perfectible, trottoirs encombrés… Mais j’ai trouvé quelques faits
remarquables : seulement 4 % de chômage. 96 % de la population
travaille. Pas d’oisifs : il y a du travail pour tous, car tous les
métiers sont bons à prendre : par exemple, au Musée national, dans
toutes les salles, une personne assure, en plus de la vidéo, une
surveillance physique. Aux étages, une employée a pour rôle de nettoyer
les vitres des vitrines d’exposition, sur lesquelles les visiteurs
distraits ont appuyé leur font.
Des jeunes, nombreux, poussent des handicapés en chaise roulante. En
ville, les toilettes publiques restent « nickel » car un employé actif
s’y démène en permanence à les nettoyer. D’ailleurs, il n’y a pas de
papiers qui traînent. Dans les rues, les poubelles sont rares, car
inutiles : chacun gère ses propres déchets (à la fin de la fête de la
déesse Wan Zu, ce sont les riverains eux-mêmes qui nettoient les rues
des kilos de papier à pétards). Malgré tout, des employés munis de
grands sacs fouillent et trient constamment les poubelles publiques des
parcs. Dans chaque hall d’immeuble, un retraité améliore l’ordinaire en
assurant une surveillance constante de qui entre et sort. Le long de la
piste cyclable de 40 km qui traverse la ville du sud au nord sont
répartis de nombreux petits artisans réparateurs de bicyclettes. Le
week-end, il est possible au retour de transporter son vélo dans le
métro.
Lequel métro est propre comme un sou neuf car il est interdit d’y boire,
manger, fumer, ou mâcher du chewing-gum. Et dans ce pays, on ne rigole
pas avec les contrevenants… Mais tout le monde respecte le matériel
public : aucun tag, papier, canette vide ne traîne, et les jeunes se
lèvent et laissent leur place assise lorsqu’ils voient arriver un
gramoune. Le règlement des transports en métro ou bus se fait uniquement
à l’aide de cartes magnétiques rechargeables. Un trajet de 25 minutes
coûte moins de 0,50 euro en bus ou métro, et environ cinq euros en taxi.
Tous peints en jaune, les taxis sillonnent toute la ville par
centaines. Les citadins les hélent d’un geste n’importe où au bord des
rues, sans crainte pour leur porte-monnaie. La moitié de la population
semble ne se déplacer qu’en scooter, dès lors la circulation des
automobiles (le litre de sans-plomb est à 0,80 euro) y est aussi fluide
que dans une ville de campagne.Ces scooters dorment la nuit par dizaines, bien rangés le long des immeubles de banlieue (un 3 pièces de 65 m2 est à 300 euros/mois) et le lendemain, ils sont encore là… Des autoroutes aériennes, montées sur d’énormes pilotis, permettent les déplacements rapides en libérant sous eux de la surface pour des marchés, des promenades, d’autres rues. Pour les piétons, il y a partout, partout des toilettes publiques modernes, gratuites, bien indiquées, avec souvent un lieu pour changer bébé. Se promener dans Taïpei ne pose donc aucun problème, avec ou sans connaître le chinois, car presque tout est également traduit en anglais. Là, la culture est valorisante. Vous pourrez aller chez Eslite, l’une des 40 librairies de la ville, ouverte sur trois étages : des dizaines de milliers de livres, soit 20 fois Virgin au temps de sa splendeur, vous y attendent dans toutes les langues. Le soir, les Taïwanais délaissent la télé pour des séances de gymnastique, de danse, de musique dans les parcs, ou pour étudier les langues étrangères. Pas de supermarché à la française, mais partout, le long des rues, contiguës, des milliers de petites boutiques spécialisées : dans le quartier du bricolage, l’un vend des récipients en verre, l’autre, tous les profilés en aluminium, l’autre, uniquement l’inox, et cette boutique vend toutes les formes de cuir : ceinture, peau. Les restaurants, de toute la gamme, se comptent par centaines, ils sont ouverts toute la journée, 7/7. On mange à partir de 1 euro. J’ai mangé un grand plateau avec encornet entier grillé, agneau, soupe, pâtes, le tout pour 4 euros. Le soir, une petite promenade ? De nombreux marchés de nuit occupent des rues entières bondées de monde jusque vers minuit, et vous pourrez rentrer à l’hôtel, car à cette heure-là, le transport fonctionne encore…
Jean-Claude Genest (Montgaillard, Saint-Denis)
Source: http://www.clicanoo.re/11-actualites/Courrier-des-lecteurs/284164-impressions-de-taipei.html
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